L’essor de la ville se traduit au 19e siècle par des projets urbains recourant au ciment.
Testé en revêtement de chaussée, ce matériau connaît un succès foudroyant pour les conduites (eau, gaz) et les trottoirs où les fabricants apposent leur marque en signature. Le terme « trottoir grenoblois » demeure d’ailleurs utilisé universellement pour désigner des revêtements en béton. Sur un projet de l’architecte municipal, une maison grenobloise fabrique également en série du mobilier urbain vendu sur catalogue, tels ces curieux édicules destinés à améliorer l’hygiène de l’espace public et baptisés « vespasiennes ». Boris Vian n’hésite pas à les qualifier de « somptueuses pissotières à une personne […] en forme de tour creuse échauguette. […] La tôle de protection est cependant un peu basse mais ça donne de la noblesse à celui qui officie ». Le modèle, très présent dans la ville où il est désormais préservé, fut aussi acheté par d’autres cités telles que Lyon.