Dans une des rues les plus animées du quartier Chorrier-Berriat, ancien quartier ouvrier, ce petit immeuble témoigne du recours généralisé au ciment et de la révolution décorative qu’il a permis par son faible coût dans l’apparence des rues grenobloises, jusque-là très sobre. Le ciment prompt, d’un grain très fin, a favorisé la multiplication des moulages décoratifs dotés de nombreux détails et arêtes, que les décapages vigoureux et les badigeons irrespectueux ont parfois érodé gravement. Ici, l’intégralité de la façade est couverte de guillochages, vermiculages, frises de chevrons et moulures diverses. Sur cette débauche de reliefs sont apposés autour des baies des têtes de lion et des dauphins sur fond de trident et d’herbes aquatiques.