Le premier Symposium français de sculpture de 1967 traduit la volonté de la municipalité de Grenoble de confronter les artistes et le public à l’architecture et aux aménagements urbains qui accompagnent l’organisation des Jeux Olympiques d’hiver de 1968. En 1967, les artistes travaillent pendant deux mois dans les allées du parc Paul-Mistral pendant la construction des infrastructures sportives. Atelier à ciel ouvert, cette situation va permettre une rencontre des artistes avec les publics, complétée par les conférences organisées par la conservatrice en chef du musée. Une fois les sculptures réalisées, les discussions entre artistes, architectes et paysagistes vont aboutir aux différentes implantations possibles dans les nouveaux quartiers du Village Olympique, de Malherbe et dans le parc Paul-Mistral. Ces nombreux échanges contribuent à tester de nouvelles formes d’intégration de l’art à l’architecture, expérimentation voulue par les participants de toutes nationalités, initiateurs des Symposia de sculpture.
En 1952, lors du Congrès pour la Paix de Vienne, l’idée de telles manifestations est née de la volonté de nombreux artistes de créer une renaissance artistique puisant ses racines dans la vie même et dans des thématiques collectives et universelles. Organisés en fédération internationale, les symposia, se sont multipliés avec l’objectif de construire des « musées sans murs ». En France, il faudra attendre 1967 et l’ambition culturelle et sociale de la municipalité de Grenoble pour accueillir le premier Symposium de sculpture.