De 1600 à 1860, Grenoble connaît plus de quatre-vingts inondations du Drac et de l’Isère, avec des dégâts importants et de nombreuses victimes.
L’inondation de 1651 est restée dans la mémoire des Grenoblois : la montée des eaux de plus de six mètres emporte le seul pont (en pierre) qui traversait l’Isère, avec sa tour horloge au Jacquemart et sa chapelle Notre-Dame (à l'emplacement de l'actuelle passerelle Saint-Laurent). La quantité de boue déposée par l’Isère est telle qu’il n’est plus possible de circuler dans les rues ni de rentrer dans les maisons. Toute la cuvette grenobloise est ravagée, les bestiaux et les récoltes condamnés, laissant Grenoble impuissante.
L’inondation de 1733 a quant à elle été rendue célèbre par le poème en patois de Blanc, dit La Goutte, intitulé "Grenoblo Malherou", publié un siècle plus tard (1854) avec des illustrations de Diodore Rahoult.