Le couvent des Cordeliers, aujourd'hui disparu, est fondé en 1220 en bordure de l’ancienne ville, à l’emplacement de l’actuel musée de Grenoble.
Dès la première moitié du XIIIe siècle, les consuls de la ville délaissent la place aux Herbes et prennent l’habitude de se rassembler dans l’une des salles du couvent. En 1542, lorsque l’université de Grenoble est réorganisée, le grand réfectoire sert de salle de cours. Vingt ans plus tard, en mai 1562, alors que la ville est investie par les troupes du baron des Adrets et tombe sous la domination des protestants, l’église des Cordeliers devient le nouveau temple. La communauté des franciscains est dispersée. L’église et le couvent ne se relèvent pas de cette période troublée. À la fin du XVIe siècle, le duc de Lesdiguières, nouveau maître de la ville, n’autorise pas le retour des franciscains. Il confine l’ancien couvent, devenu quartier militaire, dans une nouvelle enceinte dite « de l’arsenal » (1595), qui devient une pièce maîtresse d’un ensemble fortifié : la Citadelle. Au XIXe siècle, elle est remplacée par une grande caserne moderne, la caserne Vinoy. Sa destruction au cours des années 1960 met au jour des vestiges que l’on peut observer dans le parking du musée de Grenoble.