Suite à l’expansion rapide de la ville, le diocèse de Grenoble lance la construction d’une dizaine d’églises nouvelles. Ces édifices répondent à la volonté de modernité et d’ouverture du concile Vatican II. Leur structure extérieure repose sur la simplicité et la sobriété : elle sublime le lieu sans le mettre au premier plan, afin de laisser la place aux fidèles.
L’église Saint-Luc, édifiée en 1967 par l'architecte Béhotéguy, au cœur du quartier de l’Île-Verte, est un bel exemple de ce renouveau de l’architecture religieuse. Dans ce quartier à l’habitat dense, l’église paroissiale et l’immeuble d’habitation se superposent sur la même parcelle. Saint-Luc reste néanmoins un édifice indépendant, bénéficiant de sa toiture propre et d’une conception architecturale entièrement distincte, avec notamment de grandes surfaces vitrées. L’intérieur évoque la tente d’Abraham et abrite, derrière l’autel, une belle représentation de la Cène.