À Grenoble, la notion de paysage, en tant qu’élément attractif, n’apparait que tardivement. Les premières représentations du paysage et du relief sont liées aux aménagements militaires des plans de défenses. Les représentations graphiques n’évoquent les montagnes qu’à partir du 16e siècle. Auparavant seules sont figurées les rivières sous forme de marécages susceptibles d’inonder la ville.
Depuis la fin du 19e siècle, la montagne cesse d’être une menace dans l’imaginaire grenoblois pour être considérée comme un lieu de tourisme et d’agrément. A cette époque, des peintres tels que Turner ou Jongkind noircissent des carnets de croquis, peignent une ville qu’ils appréhendent entre ses montagnes et ses rivières. Point d’orgue de cette évolution, la tour Perret, édifiée en 1925 dans l’actuel Parc Paul Mistral, à l’occasion de l’Exposition internationale de la Houille blanche et du Tourisme, est un véritable poste d’observation du grand paysage.