Grenoble est traversée par deux rivières : le Drac à l'ouest, et l'Isère au nord.
L’endiguement du Drac commencé au 16e siècle, est totalement réalisé vers 1878. Malgré les travaux réalisés, les inondations de Grenoble et de la plaine environnante sont régulières. Ce n’est qu’en 1869 que se termine également l’aménagement des quais de l’Isère.
Aujourd'hui, dans les limites communales grenobloises, le Drac reste inaccessible aux promeneurs, et marque une barrière avec les villes situées sur l'autre rive à l’ouest. Les berges de l’Isère, au contraire, sont des lieux privilégiés pour apprécier le paysage de Chartreuse qui descend de manière abrupte sur la rive droite. Ainsi, jusqu’à la fin du 19e siècle, les façades du quartier Saint-Laurent, construites sur une bande étroite entre montagne et rivière, surplombent les eaux tumultueuses. Le front bâti homogène, datant de la deuxième moitié du 19e siècle, est le fruit du réalignement des immeubles existants. Les récents aménagements sur la rive droite, en réduisant de façon significative l’impact de la voiture, proposent aux piétons des espaces de déambulation le long de l’Isère. La rive gauche, plus plate, offrait aux hôtels particuliers une ouverture vers les berges, et abritait un port à l’emplacement de l’actuelle place de Bérulle. L’ancien chemin de halage, rive gauche, permet pour sa part en se rapprochant de l’eau de se couper de l’animation urbaine et d’apprécier les qualités d’une nature encore bien présente.