Dans les pas de Stendhal : la collégiale Saint-André

Le clocher de la collégiale Saint-André
© Photo Sylvain Frappat, 2017, VdG

Derrière la statue en bronze de Bayard, « un acteur de mélodrame qui baise une croix avec une emphase puérile » dit Stendhal (Citation de Stendhal, Vie de Henry Brulard), se dresse l’une des plus anciennes églises de Grenoble, à deux pas de l’Isère. C’est avec le palais du parlement qui lui fait face et l’ancien palais des Dauphins (hôtel Lesdiguières) qui se tient à ses côtés, un lieu emblématique du Dauphiné. Edifiée à la gloire des dauphins qui y sont inhumés, l’église reçut la visite des rois de France. Désacralisée pendant la Révolution française, la collégiale devient un lieu de tension politique très fréquenté. Les échos des réunions populaires qui s’y déroulent résonnent encore sous la plume de Stendhal. Pour ce jeune républicain, « l’idée d’aller à Saint-André était pour moi le bonheur suprême. Un soir à la nuit tombante, il faisait froid… J’osais entrer à la société des jacobins qui tenait ses séances à l’église Saint-André. J’étais rempli des héros de l’histoire romaine » (Citation de Stendhal, Vie de Henry Brulard).

Son élégant clocher se prolonge par une flèche octogonale de 56 mètres de haut, cantonnée de 4 clochetons formant un harmonieux bouquet de pierre. Ce joyau du Grésivaudan abrite dès le XVIe siècle un carillon. Le tintement de ses cloches répercuté au loin par la montagne rythme la vie de nombreuses générations de grenoblois. Depuis le XVIe siècle, elles informent aussi de la fin du jour et la fermeture des portes de la ville : c’est le Sing. Stendhal conserve un souvenir ému de leur timbre mélancolique qui produit « un effet profond sur mon cœur » (Citation de Stendhal, Vie de Henry Brulard) et éveille sa sensibilité à la musique.

Collégiale Saint-André, Grenoble

Comment s'y rendre ?

Période historique

2ème période : VIIIe début IXe / 1590

Classé en

  • Patrimoine Immatériel
  • Patrimoine Monumental (Religieux)

Thématique(s)

  • Art et culture
  • Tourisme

Crédit (auteur)

Bibliothèque d'Etude et du Patrimoine et Ville de Grenoble