Le plan d’urbanisme établi par Henri Bernard en 1963 prévoit la création d’une place publique positionnée au-dessus de l’axe nord-sud, qui prolonge la rue Marcellin-Berthelot. L’ouverture ouest de la Maison de la Culture se situe ainsi sur une esplanade surélevée, alors que les trois autres façades s’ouvrent sur le sol naturel. Construit à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver, l’édifice est inauguré le 13 février 1968 par André Malraux, Ministre de la Culture et père du concept des Maisons de la Culture. Pour l’architecte André Wogenscky, « il était un lieu de rencontre où devaient se trouver spontanément solidaires, hommes, femmes, jeunes gens venus de partout, quels que soient leur idéologie, leur religion, leur âge et leur idéal ».La Maison de la Culture est conçue comme un lieu de vie disposant d’espaces inédits tels que le théâtre mobile, une artothèque, une discothèque et un restaurant. Ce bâtiment « monobloc » avançant comme une « proue de navire », représentatif de l’architecture moderne, offre un jeu subtil entre forme et couleur avec des murs de béton revêtus de tôle émaillée blanche.
À partir de 1993, le bâtiment est réhabilité par Antoine Stinco. Celui-ci construit un agrandissement relié au bâtiment principal par une passerelle vitrée, ce qui préserve l’architecture d’origine. En 2004, à l’occasion de sa réouverture, l'établissement est rebaptisé MC2. Dans le cadre du 1 % artistique, Dominique Gonzalez-Foester réalise l'oeuvre intitulée Le jardin du dragon et des coquelicots, qui intègre l’œuvre de Marta Pan, Sculpture, réalisée en 1968. Le bâtiment est labellisé Architecture contemporaine remarquable.