Hormis l’enceinte de la ville et les vestiges de quelques édifices mis au jour lors de chantiers, tel que celui de la Maison du tourisme, les connaissances concernant la ville gallo-romaine demeurent très parcellaires.
Néanmoins, certaines découvertes archéologiques et la configuration de rues de la ville ancienne permettent d’identifier quelques axes comme des traces probables du tracé viaire gallo-romain. Parmi ceux-ci, l’axe correspondant à l’actuelle rue Président-Carnot, ainsi que celui, perpendiculaire, allant de la rue Président-Carnot à la place de Gordes. De même, il est permis de penser que les actuelles rues Brocherie et du Palais, qui formaient au Moyen Âge l’un des axes majeurs de la ville sous le nom latin de Via Media, sont des voies d’origine gallo-romaine. L’actuelle Grande-Rue, qui relie la place Saint-André à la place Grenette, à l’entrée de laquelle s’élevait jusqu’à l’extrême fin du XVIe siècle la porte Traine – dénomination médiévale de la porte de Jupiter –, pourrait également être un axe de la ville antique.
La découverte en 1989 place Sainte-Claire d’un panneau à décor végétal daté du Ier ou du IIe siècle après Jésus-Christ, provenant d’une maison urbaine, constitue l’un des rares témoignages d’un décor intérieur de cette époque à Grenoble.