Au milieu du 19e siècle, l'École centrale (l'ancien collège des Jésuites, actuelle cité scolaire Stendhal), devient insuffisant pour accueillir les élèves. L’agrandissement de la ville est mis à profit pour créer un nouveau lycée public (1886). Il vient compléter l’offre d’enseignement lié à l’essor de la « communale » et à la formation des enseignants, tandis que l’ancien équipement est désormais dévolu aux filles.
Le projet élaboré par E. Vaudremer, un architecte parisien familier des équipements publics, est d’ampleur. Sur un plan en peigne, huit cours bordées de longs édifices bas desservis par des coursives extérieures doivent accueillir un millier d’élèves. Parmi eux, ceux du « petit lycée » disposent d’une entrée spécifique, par une tour carrée à clocheton au blason de la ville pourvue d’une horloge. L’accès principal, pour sa part, est orné de médaillons carrés en bas-relief valorisant les arts et sciences, jadis complétés de bustes. Les allèges de brique à décor d’ardoise et la frise assortie sous le toit, ponctuée de claustra de terre cuite, confèrent une touche de polychromie à cet établissement toujours en service qui a pris le nom du célèbre égyptologue, bien que celui-ci ait fait ses études dans l’ancien lycée (École centrale, ancien collège des Jésuites et actuelle cité scolaire Stendhal). La cour d’honneur, particulièrement soignée, offre effets de pavillons, jardin organisé autour d’un bassin, colonnes et piliers supportant le plafond à caissons du vestibule, etc. Les sols en mosaïque, la cheminée monumentale blasonnée aux trois roses de la salle des professeurs ou la statue de Champollion le Jeune, par Bartholdi (plâtre de 1867 offert à la ville, désormais au musée des Beaux-Arts, copie en bronze de 1995) contribuent à l’intérêt des lieux.