Une école de sculpture, dessin et peinture existait à Grenoble, mais malgré les souhaits de son directeur, Henry Ding (sculpteur), la ville n’avait jamais eu les moyens de lui donner de l'ampleur. Cette occasion surviendra après le don d’une riche grenobloise, Berthe de Boissieux, qui léguera vers 1905 une somme importante pour « améliorer l’école d’enseignement des arts industriels ». La construction de l’édifice, en pierre, est confiée à l'architecte J. Martin. Elle commence en 1910 entre l’école de médecine et une école primaire, à l’arrière du nouveau lycée. Il s’inspire de la Renaissance italienne, notamment dans le traitement des baies, et sa porte de ferronnerie monogrammée rappelle sa vocation première.
Des formations liées à la ganterie et aux ornements de ciment s’y déroulèrent un temps, illustrant sa dimension professionnelle. Les lieux sont désormais occupés par l’École nationale supérieure des beaux-arts.