Au-delà du plaisir de contempler la nature, le Jardin de ville est un espace sentimental où se dessinent la figure et le visage sérieux et souvent mélancolique du premier amour de Stendhal, Mlle Kubly, une jolie comédienne. Non loin de la porte qui donne accès à la rue Montorge, "c’est là, qu’un matin, me promenant seul au bout de l’allée des grands marronniers au Jardin de ville et pensant à elle comme toujours, je l’aperçus à l’autre bout du jardin, contre le mur de l’intendance qui venait de la terrasse. Je faillis me trouver mal et enfin je pris la fuite comme si le diable m’emportait" (Citation de Stendhal, Vie de Henry Brulard).
Dans ce jardin, une simple stèle ornée du profil de Stendhal en médaillon commémore cette rencontre si forte en émotion. Sculptée dans le bronze par Auguste Rodin, cette œuvre d’art est acquise par la ville en 1919 et installée à l’emplacement actuel en 1968. On peut également apercevoir depuis le jardin, la terrasse de l’appartement où vécut le jeune Henri Beyle sous la protection de son grand-père maternel. En surplomb de ce promontoire, le jeune Stendhal pouvait contempler le paysage dauphinois et rentrer en contact avec l’extérieur.