De 1932 à 1934, sous la municipalité de Léon Martin, de nouvelles habitations bon marché (HBM), dites améliorées, sont construites. Elles ouvrent le secteur public locatif du logement social aux ingénieurs, chefs de service, officiers et fonctionnaires civils. La loi de 1930 autorise en effet les organismes de logement social à construire des habitations plus confortables que les HBM ordinaires, avec des maxima autorisés plus élevés, tant en ce qui concerne le prix de revient que la valeur locative.
Ces immeubles sont édifiés dans un quartier déjà urbanisé, à proximité du vaste parc de l’Exposition internationale de la Houille blanche et du Tourisme, dans la zone des fortifications déclassées quelques années auparavant. Ils se distinguent des ensembles précédents par l’architecture de leurs façades, la distribution et la superficie des logements, une proportion plus élevée de grands appartements et des éléments de confort supplémentaires (ascenseur et salle de bains avec chauffe-eau). La qualité de l’écriture architecturale s’appuie sur un vocabulaire allant du néorégionalisme au style Art déco. La conception et la localisation de ces logements leur confèrent une place à part au sein du parc immobilier de l’OPHBM (Office public des habitations à bon marché, créé à Grenoble en 1921). Un nouveau type de logements sociaux s’affirme alors, porteur d’un projet social hygiéniste et normatif.